Développer les alternatives aux pesticides
La réduction de l’utilisation des pesticides pour la protection des cultures est une demande sociétale forte, en France et en Europe. Si cette réduction incombe aux agriculteurs par la modification des systèmes de production, elle impose la mobilisation de l’ensemble des chaines de valeur et des territoires pour rendre possible la transition vers des trajectoires de production plus économes en pesticides, comme le soulignait déjà le rapport de Dominique Potier préalablement à la mise en place d’Ecophyto 2. L’évolution des acteurs pour donner de la valeur à une production agricole différente, la mise en place d’une traçabilité, le renforcement du lien entre producteurs et consommateurs au travers de circuits courts ou de démarches territoriales sont autant de leviers favorables à la transition des systèmes de production.
Pour toutes les productions, l’agroécologie permet de repenser et recomposer les systèmes de production et ses composantes pour réduire la pression des bioagresseurs, qu’il s’agisse d’adventices, de parasites ou de champignons, et développer de nouveaux moyens de lutte. Plus de diversité dans les systèmes et les paysages agricoles, c’est aussi une clef pour une meilleure régulation biologique.