Ce rapport est émis dans le cadre des missions d'appui du BRGM aux Services de l'Etat assurant la police des eaux. L'intervention a été sollicitée par la DDASS du Gard par correspondances des 5 et 14 septembre 2001 et après confirmation de la mission suite à une réunion de coordination tenue à la mairie de Sauzet (Gard) le 25 octobre 2001, en présence de représentants de la Mairie, du Conseil Général, de la DDASS, de la DDE et de son expert, ainsi que du BRGM. Le cadre de cette intervention correspond aux risques pouvant être liés aux aménagements de la nouvelle R.N. 106 Boucoiran-Nîmes vis à vis du captage destiné à l'alimentation humaine de la commune de Sauzet. Le projet routier va passer à moins de 100 mètres du captage représenté par deux forages de mêmes caractéristiques. La détermination des périmètres de protection n'a pas encore été officialisée et la Déclaration d'Utilité Publique des travaux de captage n'existe pas encore. Les propositions de tracé des périmètres de protection ont été formulées en considérant que le forage sollicitait des calcaires urgoniens sous couverture. Suite à des craintes émises par M. Le Maire de la commune de Sauzet vis à vis des travaux routiers, la DDE a fait réaliser une étude hydrogéologique spécifique dans l'environnement de l'ouvrage. L'expert de la DDE a alors attribué au Ludien les formations recoupées après 70 m de profondeur par les forages AEP, qui constituent le réservoir. S'il n'apparaît pas possible, en l'état actuel des connaissances, de certifier qu'il s'agisse soit de l' Urgonien, soit du Ludien, il est certain que les travaux routiers vont recouper, d'une part 500 m de calcaires urgoniens et environ 250 m de formations ludiennes. Les calcaires urgoniens constituent un aquifère classé patrimonial par le SDAGE et vulnérable eu égard à sa nature et aux captages existant dans ce réservoir. Des mesures de protection doivent donc être prises. En ce qui concerne le Ludien, sur le tronçon concerné par le projet routier, d'une longueur de moins de 250 m, les calcaires peuvent être recouverts par des formations moins perméables (éboulis de pente ou marnes). La nécessité de prendre les mêmes précautions que celles envisagées sur la traversée des calcaires urgoniens ne peut être jugée que lorsque des reconnaissances plus fines auront été effectuées. Cependant, eu égard à la longueur du tronçon et la distance réduite par rapport au captage, les mêmes dispositions peuvent à priori être prises pour les aménagements routiers.