Comprendre les AAC

Définitions autour des captages

Comment définir un captage d’eau potable ?

 Les captages d’eau sont les ouvrages de prélèvement qui exploitent une ressource en eau, superficielle (exemples : rivière, lac) ou souterraine (exemple : nappe phréatique). L’eau prélevée – appelée eau brute – sert notamment à la production d’eau potable après une étape de  purification (pour respecter les normes sur l’eau potable).

 Ouvrage de prélèvement en eau                                                 Ouvrage de prélèvement en eau (vue intérieure)                                                  Ouvrage de prélèvement en eau

 

Les normes de potabilité pour les pesticides et nitrates :

L’eau du robinet ne respecte pas les normes de potabilité si la concentration en un pesticide donné est supérieure à 0,10 µg/L.

Si l’on somme les différentes valeurs trouvées pour chaque pesticide alors la concentration doit être inférieure à 0.50 µg.L.

Les seuls pesticides nécessitant des normes plus basses sont l’aldrine, la dieldrine, l’heptachlore et l’heptachroépoxyde.

Les normes de potabilité pour les pesticides et nitrates 

Ouvrages prioritaires :

De manière simplifiée, les termes «captages d’eau» et «ouvrage d’eau potable» peuvent être assimilés.

En application de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) et du Code de l’Environnement (CE), les Schémas Directeur d‘Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) 2016-2021 comprennent pour chaque bassin hydrographique une liste des captages dont la qualité est dégradée par les pollutions diffuses (nitrates et/ou pesticides).

 Ces captages sont considérés comme prioritaires pour la mise en œuvre d’un plan d’action qui vise à la restauration et la préservation de la ressource à l’échelle de leur aire d’alimentation.

 En France actuellement, environ 1000 ouvrages sont considérés comme prioritaires.

 Suite au Grenelle de l’environnement en 2009, un peu plus de 500 captages ont été désignés comme prioritaires. L’expression captages « Grenelle » est souvent utilisée pour évoquer ces captages.

 En 2013, à l’occasion de la Conférence environnementale, il a été demandé l’identification  de 500 nouveaux ouvrages prioritaires pour doubler l’effort de prévention mis en œuvre depuis le Grenelle de l’environnement. Aujourd’hui 1000 captages prioritaires (500 ouvrages «Grenelle » et 500 ouvrages «Conférence environnementale») sont inscrits dans les SDAGE (2016-2021).

Les critères utilisés pour désigner ces ouvrages sont les suivants :

Qualité de la ressource :

  •              la concentration en nitrates est supérieure à 40 mg/l
  •              la concentration en pesticides est supérieure à 0.05 µg/l.

Caractère stratégique de la ressource : en raison de l’absence de ressource en eau de substitution possible, de l’ampleur de la population desservie, ou encore des aménagements futurs envisagés...

Opportunité d’action compte tenu : de l’absence de plan d’action d’ores et déjà lancé sur la masse d’eau dégradée, ou encore des capacités et du caractère fédérateur des collectivités maître d’ouvrage présentes sur les aires d’alimentation pour lancer la démarche de protection des points de prélèvement.

Ainsi actuellement, il existe environ 1000 captages (ouvrages) prioritaires parmi 3000 « points de prélèvements » classés eux-mêmes comme sensibles dans le cadre des SDAGE.

  Classification des captages d'eau potable

Attention, dans la littérature, le nombre de 3000 captages prioritaires dits « captages SDAGE » est parfois avancé. En fait, il s’agit des 3000 points de prélèvements et non de 3000 ouvrages (captages). Un ouvrage peut en effet être associé à un ou plusieurs points de prélèvements.

Le suivi des ouvrages prioritaires est réalisé à l'aide de l'outil national nommé SOG (Suivi des Ouvrages Grenelle) du Ministère en charge de l'Environnement : http://www.deb.developpement-durable.gouv.fr/telechargements/ouvrages_grenelles.php

Quelle différence entre captages, ouvrages, points d’eau et points de prélèvements ?

La sémantique des captages est complexe. Des sens différents sont donnés à un même mot selon le contexte. Exemple : le terme « captage » est synonyme d’« ouvrage de prélèvement exploitant une ressource en eau ». Alors que dans le vocabulaire courant le terme de « captage » fait référence à l’action de prélever une ressource en eau et ne se réfère donc pas à un objet physique identifiable.

Dans la thématique des captages d’eau potable, un point d’eau est un point d’accès naturel (source) ou artificiel (forage, drain, puits...) aux eaux souterraines.

Un point de prélèvement matérialise un point de connexion physique, géographiquement individualisé, entre une seule ressource en eau et un dispositif technique de captage d’eau se rapportant à un ouvrage de prélèvement.

 ouvrage et points de prélèvements

 

 

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