La Direction Régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement (DRIRE) de la région Rhône-Alpes a sollicité le BRGM dans le cadre de ses missions d'appui aux administrations, pour donner un avis sur les études hydrogéologiques liées aux projets d'extension de carrière et de construction d'une unité de traitement de matériau à Ambronay dans le département de l'Ain. La particularité de ces projets interdépendants réside dans leur implantation jugée "à risque" par rapport aux captages de Bellaton utilisés pour l'alimentation humaine. L'avis demandé au BRGM porte précisément sur les conclusions de l'étude d'impact hydrogéologique (Horizons Centre-Est - septembre 2002) de l'extension de la carrière, conclusions analysées au regard des résultats des études réalisées antérieurement lors de la définition des périmètres de protection des captages. Les quatre questions posées sont : - les éléments apportés par l'étude d'impact remettent-ils en cause les conclusions de l'étude Géo+ sur la délimitation du cône d'appel ? - ces éléments sont-ils de nature à modifier la délimitation des périmètres de protection définis en 1998 par Mr Combémorel, hydrogéologue agréé pour le département de l'Ain ? - l'installation de traitement dans le périmètre de protection éloignée et les activités de la carrière qui lui sont associées, constituent-elles un risque pour les captages ? - l'extension de la carrière et le plan d'eau qui est prévu (risques de pollution liés à l'exploitation de la carrière et risques de pollution chronique et accidentelle ultérieurs en zone agricole - cuve de pesticides dans le plan d'eau par exemple) constituent-ils un risque pour les captages ? Après analyse des études disponibles, il s'avère que ni la délimitation du cône d'appel, ni la délimitation des périmètres de protection des captages de Bellaton définis en 1988 ne sont à remettre en cause pour l'instant. Concernant les risques de pollution des captages de Bellaton liés à la construction d'une unité de traitement de matériau dans leur périmètre de protection, et les risques relatifs à l'extension de la carrière à l'amont immédiat de ce même périmètre, les simulations de transfert de polluants dans l'étude d'impact laissent penser que le risque de contamination est bien réel, et les mesures de sécurité préconisées sont jugées insuffisantes. D'un point de vue global, l'étude d'impact hydrogéologique de l'extension de la carrière n'est pas pleinement satisfaisante pour réfuter les études préalables réalisées par Géo+ en 1998. Les travaux d'Horizons Centre-Est demanderaient d'avantage de précision dans la zone située entre la carrière et les captages de Bellaton pour se substituer aux résultats de l'étude Géo+.