L'Agence de l'Eau Artois-Picardie a confié au BRGM la révision du réseau piézométrique sur l'ensemble du bassin avec l'objectif de mettre en place un réseau à caractère patrimonial. Ce travail s'inscrit dans une démarche plus globale de mise en place d'un réseau patrimonial relatif aux principaux aquifères du territoire national. Avec 164 piézomètres répartis sur l'ensemble de la région Nord/Palais-de-Calais, le réseau de surveillance piézométrique, tel qu'il se présentait jusque fin 1996, ne correspondait plus aux attentes actuelles. En effet, une partie de la surveillance se faisait à proximité des captages d'eau potable dans une optique ancienne de suivi de la ressource exploitée (surveillance ponctuelle). Aujourd'hui, il s'agit d'apprécier les grandes tendances d'évolution des nappes par rapport à un état de référence, tout en mettant en oeuvre une gestion locale lorsqu'elle est justifiée par une problématique particulière mais d'intérêt général (grands conflits d'usage par exemple) et nécessitant une densité d'observations plus importante dans le temps et l'espace. La démarche adoptée s'est appuyée sur deux principes : une bonne répartition spatiale des points de mesure (au moins un à deux points par système aquifère), ainsi qu'un maintien du plus grand nombre possible de points des anciens réseaux afin de pouvoir disposer d'historiques plus ou moins longs déjà existants. En Nord Pas-de-Calais, on aboutit à un réseau de 119 points. Un total de 72 points a été éliminé dans les secteurs de Lille, Lens, Houlle et Moulle, la Haute Lys ... La consultation da la Banque de données du Sous-Sol, ainsi que les visites sur le terrain de plus de quatre-vingts ouvrages pré-sélectionnés ont permis d'en sélectionner 27 au final, qui étoffent les secteurs de la Canche, de l'Authie, l'Arrageois et le Cambrésis. Ce travail a été réalisé dans le cadre de la mission de Service Public du BRGM, en concertation et avec le concours financier de l'Agence de l'Eau Artois-Picardie.