Dans le cadre de son activité de Service Public Eau (sur crédit du Ministère de l'Industrie) et en cofinancement avec le Département de la Réunion, la Direction de l'Agriculture et de la Forêt (D.A.F.) assurant la conduite d'opération, le BRGM Réunion a procédé à l'étude de la vulnérabilité des captages d'eau destinés à l'alimentation humaine de la Commune de Saint-Joseph. Cette démarche, qui doit précéder l'instauration de leurs périmètres de protection, a deux finalités : - informer les responsables locaux sur les éventuelles sources de pollutions concernant les captages ; - expliciter les mesures de protection à prendre pour garantir la pérennité de la qualité des eaux, et remédier aux problèmes qui peuvent exister actuellement. La Commune de Saint-Joseph est alimentée en eau potable par quinze captages (gérés par la C.G.E.) représentant un total de vingt-cinq ouvrages. Les bassins d'alimentation de ces captages ont été cartographiés à 1 /25.000 et à 1 /10.000. Les activités susceptibles d'induire une pollution des eaux ont été répertoriées : installations classées pour la protection de l'environnement (de type industriel et élevage), cimetières, routes, dépôts d'ordures, cultures et dispositifs l'assainissement. Six de ces captages (Cazala, Lebon, Delbon 1,2,3 (lorsqu'ils seront en service) et Grand Galet) représentent l'essentiel de la ressource en eau de la commune et ils pourront, à terme, couvrir potentiellement ses besoins. Ils présentent un environnement globalement favorable à leur exploitation ; toutefois une réflexion contradictoire devra être menée sur les activités (extraction de granulats, exploitation des ressources en eau) à développer dans la vallée de la rivière des Remparts. Les autres captages constituent, néanmoins, un appoint non négligeable pour l'alimentation des écarts de la commune. Leur environnement, si l'on excepte le captage Bras Sec, est moyennement à très favorable. L'abandon du captage Bras Sec est conseillé. Le maintien de ceux du Bras Rouge, Gabriel et Piton Rouge devra être examiné en regard du coût de leur exploitation et de celui de solutions de substitution. Des mesures conservatoires devront être prises afin de préserver un environnement acceptable pour les autres ouvrages. L'exploitation de ces captages dans des conditions satisfaisantes de sécurité nécessite de mener une politique de sensibilisation auprès des habitants et des exploitants de ces zones sensibles, mais aussi de prendre des mesures contraignantes, notamment en ce qui concerne l'épandage ou le stockage de produits polluants quelle qu'en soit la nature (effluents, engrais, pesticides...) ce qui nécessite une base légale constituée par la Déclaration d'Utilité Publique (DUP) relative aux périmètres de protection.