Etude des relations possibles entre la Vanne et le captage AEP de Neuville-sur-Vanne. Rapport final.
Etude des relations possibles entre la Vanne et le captage AEP de Neuville-sur-Vanne. Rapport final.
L'objectif de l'étude réalisée par le BRGM et financée par Yonne Ingénierie est d'évaluer la possibilité d'utiliser les outils de la chimie classique et du rapport isotopique du strontium pour identifier l'origine de l'eau présente dans le forage d'alimentation en eau potable (AEP) de Neuville-sur-Vanne (craie du Sénonais et pays d'Othe, masse d'eau souterraine 3209) et la rivière La Vanne s'écoulant à proximité. Quatre prélèvements ont été réalisés fin août 2008 au niveau du captage pour l'alimentation en eau potable (AEP), de deux piézomètres implantés dans le secteur de l'AEP et la rivière Vanne. Les éléments majeurs et quelques éléments traces ont été mesurés sur ces échantillons par Yonne Ingénierie. Le BRGM a réalisé les analyses isotopiques et du strontium et rubidium en infratraces. Les analyses chimiques et isotopiques des eaux souterraines circulant dans la craie aux alentours de Neuville-sur-Vanne et sur tout le bassin de Paris ont également été utilisées comme points de référence afin de mieux comprendre l'origine des éléments dissous. Les eaux souterraines sont de type bicarbonaté calcique présentant toutefois des variations chimiques importantes. Les eaux de la Vanne et du forage P2 utilisé pour l'AEP sont chimiquement proches. La Vanne, en période de basses eaux et en l'absence de fortes pluies, est essentiellement alimentée par les eaux de l'aquifère de la craie. Le pz1 est localisé dans les alluvions anciennes et ces eaux sont plus riches en sulfates, potassium, chlorures et silice laissant penser à la présence de gypse ou anhydrite. Les eaux au niveau du pz2 sont fortement enrichies en Ca, HCO3, NO3, Mn, Fe, Al du fait d'une très faible circulation de l'eau permettant une interaction eau-roche importante et de plus l'accumulation d'éléments anthropiques. Cette lente circulation des eaux peut être due à la basse perméabilité des niveaux marneux et des interlits limoneux. L'utilisation des méthodes chimiques et isotopiques dans le but d'effectuer un calcul de mélange eau de surface-eau souterraine au sein d'un captage nécessite de connaître les caractéristiques de chaque pôle pur potentiel de mélange i) de la rivière et ii) de l'aquifère dans la zone amont. Dans le secteur amont du site d'étude de tels points n'existent pas. Les deux points de référence choisis (pz1 et pz2) ne sont en effet pas représentatifs de l'aquifère de la craie dans le secteur de Neuville-sur-Vanne. Il n'est pas possible non plus de confirmer que la rivière ait une influence sur les eaux souterraines au niveau du captage AEP. Une extension spatiale de l'étude devrait permettre de sélectionner un point captant les eaux de la craie non influencé par la rivière et un suivi temporel serait nécessaire pour permettre de suivre les variations chimiques et isotopiques tout au long de l'année.