L'utilisation conjointe d'une base de données sur les anciens sites industriels (BASIAS) et la matrice activités polluants a permis de : Déterminer les activités présentes sur la zone d'étude, Définir les éléments organiques et métalliques potentiellement utilisés par ces activités et susceptibles d'avoir engendré des pollutions Choisir des traceurs pour déterminer les migrations des éléments dans la nappe Localiser les différentes sites utilisant ces traceurs. Les " zooms " réalisés sur certain sites ont permis de connaître les pollutions ponctuelles sur l'environnement. Ces études sur dix sites n'ont pas permis d'englober toutes les catégories d'activités. Ce travail complémentaire, comprenant à la fois une étude plus détaillé des dix sites ainsi qu'une étude sur cinq nouveaux sites retenus pour leur activités à savoir principalement les stations services et les activités comprenant le travail des métaux ainsi que leur position par rapport à la vulnérabilité de la nappe, ont été réalisé par Laurent COUROUBLE. Cette étude comporte des limites ou la notion de " potentiellement polluant " prend toute sa valeur : 1) iI parait difficile d'extrapoler les résultats des quinze sites étudiés à l'ensemble des sites retenus. Chaque site est en effet particulier et les conditionnements des produits, de même que leur quantité, varient pour chaque site. 2) Les sites retenus peuvent utiliser tels ou tels produits, mais de manière potentielle et non absolue. En aucun cas il ne s'agit de sites ou la pollution est vérifiée. 3) La quantité des produits et donc des polluants potentiels, utilisés sur chaque sites est inconnue, ce qui limite la modélisation des migrations des polluants et ne permet pas de définir convenablement des modèles de flux migratoires. Les premiers résultats des analyses de l'eau de la nappe de la Craie ont montré que la concentration de chaque traceur est inférieure aux seuils de potabilité excepté les nitrates. II convient de savoir qu'un polluant peut mettre entre 30 et 50 ans pour migrer du site aux captages. Certes les premiers résultats sur la nappe, nous permettent d'être rassurés concernant la qualité actuelle de I'eau du robinet. Mais le recensement et l'établissement des cartes des activités potentiellement polluantes du sud de Lille apportent une image spatio-temporelle de la susceptibilité de pollution qui s'avère être un outil extrêmement utile pour la suite du projet pour aider à la modélisation des flux des traceurs et des éventuelles pollutions susceptible d'être découvertes.