La Flandre maritime et intérieure. et en particulier la région dunkerquoise sont dépourvues de ressources en eau pouvant satisfaire à la distribu- nion d'eau potable et aux besoins de certaines industries. Dans ce contexte la Société Lyonnaise des Eaux et de l'Eclairage (S.L.E.E.) fait appel au réservoir crayeux exploité à une trentaine de kilomètres au Sud de l'agglomération de Dunkerque. Bien que les possibilités d'exploitation de cet aquifère aient été développées (réalimentation saisonnière à partir d'eau de surface traitée"); elles n'apparaissent pas pouvoir satisfaire aux besoins à l'horizon 2000. et la S.L.E.E. engage dès à présent les études qui permettront de sélectionner des domaines à réserver pour de futurs captages. Le contexte hydrogéologique régional et la prise en compte de nombreuses et importantes exploitations ont conduit à orienter cette sélection sur la base de la modélisation de la nappe de la craie dont le présent rapport constitue la phase de préparation en Vue du calage en régime permanent. La collecte et le traitement des données géologiques et hydrogéologiques aboutissent à proposer la modélisation d'un domaine comprenant les bassins de l'Aa et de la Moyenne Lys. s'étendant du littoral de la Mer du Nord au méridien d'Aire-sur-la-Lys. et limité au Sud-Ouest par des accidents structuraux majeurs de l'Artois. La synthèse des données concerne principalement : - l'établissement d'une piézométrie de référence de basses eaux, - le traitement des données expérimentales de transmissivités et débits spécifiques, - la prise en compte d'une variabilité spatiale des apports naturels (pluie efficace), - l'inventaire des prélèvements en eau souterraine (année 1974). Cette première phase, menée conjointement par la Société ARLAB et le Bureau de Recherches Géologiques et Minières -Service géologique régional Nord Pas-de-Calais, conduit à proposer une discrétisation en bi-couches des quelques 1180 km2 du domaine (1258 mailles de taille variable), choisie prin- cipalement de manière à étudier avec une précision satisfaisante les secteurs à fortes densité d'exploitation, les échanges nappe-rivière, et les zones qui, a priori, pourraient être l'objet de la simulation de nouvelles exploitations.