La pisciculture fédérale de la Seine-Maritime, sur le ruisseau de Sainte-Gertrude, connaît cette année un déficit d'alimentation exceptionnel l'obligeant à transférer ses poissons à l'extérieur. Or le champ captant d'alimentation en eau potable a été mis récemment en service en amont de cette pisciculture. Un avis d'expert est donc demandé pour évaluer des impacts respectifs des conditions climatiques et du captage sur le débit de la source alimentant la pisciculture. Cet avis doit rendre pertinent la décision du Préfet sur l'autorisation d'exploiter le captage d'eau potable, dont l'enquête publique doir démarrer prochainement. L'état des données est le suivant : - Surface du bassin versant : elle est approximative, car déterminée avec un réseau lâche de points et sachant que plusieurs traçages ont montré un recul très net de la crête piézométrique vers le Nord. La précision est de 5 à 10 %. - Caractéristiques hydrodynamiques : elles n'ont été déterminées que sur le champ captant. Le modèle hydrodynamique utilisé par le bureau d'études affiche une limite imperméable sous le côteau, ce qui n'est qu'une simplification. - Débits du ruisseau : les jaugeages ne sont que ponctuels. Les quelques mesures faites doivent être placées dans une distribution statistique. Sachant que l'interférence entre les champs captant et la source qui alimente la pisciculture ne représente qu'un petit pourcentage des débits, la marge d'incertitude que l'on aurait dans un calcul de bilan risquerait fort d'être plus grande que le débit soustrait par cette interférence. En conclusion, il parait préférable d'effectuer une opération de terrain pour déterminer la part du flux soustrait par un pompage régulier avec de nombreux points de mesure. Encore cette opération sera-t-elle, elle aussi, accompagnée d'une autre marge d'incertitude. Actuellement cette interaction est reconnue par les parties. L'inconnue est seulement la part quantifiée de cette interaction. L'étude envisagée pour la détermination quantitative de cette part a un coût. Ce coût est à comparer rapidement à celui d'un renforcement de l'alimentation de la pisciculture par un forage peu profond.