Dans le cadre de son activité de Service Public Eau (sur crédit du ministère de l'Industrie) et en cofinancement avec le Département de la Réunion, la Direction de l'Agriculture et de la Forêt (DAF) assurant la conduite d'opération, le BRGM Réunion a procédé à l'étude de la vulnérabilité des captages d'eau destinés à l'alimentation humaine de la Commune du Tampon. Cette démarche, qui doit précéder l'instauration de leurs périmètres de protection, a deux finalités : - informer les responsables locaux sur les éventuelles sources de pollutions concernant les captages ; - expliciter les mesures de protection à prendre pour garantir la pérennité de la qualité des eaux, et remédier aux problèmes qui peuvent exister actuellement. La Commune du Tampon est alimentée en eau potable par huit captages (gérés par la C.IS.E.) : Reilhac, Argamasse, Petit Tampon, Pont du Diable, Hirondelles (géré par la C.G.E.), Samary, Bras de la Plaine et Nez de Boeuf. Les bassins d'alimentation de ces captages ont été cartographiés à 1/30.000 et à 1/12.500. Les activités susceptibles d'induire une pollution des eaux ont été répertoriées : installations classées pour la protection de l'environnement (de type industriel et élevage), cimetières, routes, dépôts d'ordures, cultures et dispositifs d'assainissement. Trois des captages (Pont du Diable, Hirondelles et Bras de la plaine) présentent un environnement globalement favorable à leur exploitation. Ils représentent l'essentiel de la ressource en eau de la commune et peuvent couvrir potentiellement ses besoins. Les autres captages constituent, néanmoins, un appoint non négligeable pour l'alimentation des écarts de la commune. Leur environnement, si l'on excepte les captages du Petit Tampon, est moyennement à très favorable. L'abandon des captages du Petit Tampon ainsi que l'ouvrage superficiel du captage Reilhac est conseillé. Le maintien des autres points d'eau potable devra être examiné en regard du coût de leur exploitation et de celui de solutions de substitution. L'exploitation de ces captages dans des conditions satisfaisantes de sécurité nécessite de mener une politique de sensibilisation auprès des habitants et des exploitants de ces zones sensibles, mais aussi de prendre des mesures contraignantes, notamment en ce qui concerne l'épandage ou le stockage de produits polluants quelle qu'en soit la nature (effluents, engrais, pesticides...) ce qui nécessite une base légale constituée par la Déclaration d'Utilité Publique (DUP) relative aux périmètres de protection.