La source de Banudel (commune du Boulvé), actuellement exploitée par le Syndicat des Eaux du Quercy Blanc pour l'alimentation en eau potable, va faire l'objet d'une procédure de D.U.P. des périmètres de protection. Afin de mieux cerner la vulnérabilité du point d'eau, le SIAEP du Quercy Blanc, avec l'appui technique de la D.D.A.F. du Lot a demandé au BRGM de procéder à la datation des écoulements et d'améliorer la connaissance du fonctionnement hydrogéologique de cette source. Deux campagnes de prélèvements ont été effectuées sur la source de Banudel en période de hautes-moyennes eaux et basses eaux afin de caractériser les faciès physico-chimique et isotopique de cette eau. La comparaison des résultats obtenus entre les deux campagnes de prélèvement indique une grande stabilité de l'ensemble des paramètres physico-chimiques dans le temps, ce qui impliquerait un temps de mélange relativement important. Par ailleurs, l'analyse des teneurs en tritium indique qu'il s'agit soit d'un mélange d'eaux très anciennes avec des eaux très récentes, soit d'eaux rechargées vers les années 1950-1960. La datation au 14C fournit quant à elle des informations contradictoires en fonction de la période de prélèvement : l'analyse d'avril 2003 indique des eaux récentes âgées de 25 à 30 ans alors que l'analyse de juillet 2003 indique des eaux de quelques centaines d'années. La comparaison avec les faciès physico-chimiques d'autres sources d'origines profondes connues a permis de conforter l'hypothèse en faveur d'une alimentation par eaux d'origine profonde. Les résultats obtenus semblent indiquer que les eaux de la source de Banudel sont en très grande majorité issues de l'aquifère développé dans les calcaires du Kimméridgien inférieur, et remontent à l'exutoire à travers une zone de fracturation dont la manifestation de surface pourrait être le talweg situé dans le versant oriental de la vallée, en face de la source. Néanmoins, étant donné la conception du captage, il est fort probable qu'une petite partie des eaux captée provienne de la nappe alluviale du Boulvé ou du drainage du Kimméridgien supérieur et accentue ainsi la vulnérabilité des eaux exploitées.