L'agriculture biologique comme bien commun pour protéger la ressource en eau
L'agriculture biologique comme bien commun pour protéger la ressource en eau
Aujourd'hui, l'agriculture biologique devient aussi un fournisseur de biens publics, promue par un nombre croissant d'acteurs. Elle peut être vue comme un " bien commun " à faire émerger et fructifier par des engagements collectifs d'un type nouveau qu'il convient de mieux connaître. On a analysé deux expériences françaises en ce sens, motivées par le souci de préserver des captages d'eau potable et portées par des collectivités locales. L'étude montre que la collectivité intervient comme facilitatrice d'un projet de développement territorial. Elle agit par deux leviers complémentaires, la maîtrise de l'offre (foncier et bâtiments) et de la demande (restauration collective). Si l'efficacité environnementale reste à démontrer, les projets reposent sur une mobilisation collective croissante et se développent en fonction de leur capacité de bourgeonnement et d'ancrage territorial. De nouveaux modes de gouvernance apparaissent qui posent la question du positionnement d'une collectivité locale dans de tels projets et celle de l'invention d'arrangements institutionnels mixtes.