Dans le cadre du DESS " Hydrogéologie et environnement " d'Avignon, j'ai eu l'occasion d'effectuer un stage, d'une durée de 6 mois, du 19 avril 1999 au 15 Octobre 1999, à Montpellier, au sein du laboratoire Géochimie et Hydrogéologie de la Direction de la Recherche du BRGM. Ce stage s'inscrit dans un travail de recherche appliquée sur le bassin versant lozérien de la Truyère, affluent du Lot, intitulé " Ressources en Eau de la Margeride Ouest, bassin de la Truyère ". A la demande du Conseil Général de la Lozère et de l'Agence de l'eau Adour Garonne, le BRGM réalise donc un programme de recherche scientifique et technique destiné à mettre en valeur la ressource en eau souterraine des zones de socle du département de la Lozère. Ce programme de recherche est axé sur 3 thèmes principaux : - améliorer la connaissance fondamentale de la structure et du fonctionnement des hydrosystèmes de socle (substratum cristallin, altérites, formations alluviales) de la Lozère, - mettre au point une méthodologie opérationnelle de prospection, adaptée au contexte particulier du département de la Lozère et apporter des éléments opérationnels de démonstration de son efficacité, par forages, - évaluer la ressource en eau exploitable au sein de ce type d'aquifère. Au cours de ce stage, j'ai eu l'opportunité d'intervenir dans deux phases essentielles de ce projet de recherche, qui a débuté en 1998 et se terminera en 2000 : - d'une part, participer à l'intégralité de la campagne émanométrique, d'une durée de 3 mois, comprenant la prospection terrain et le dépouillement et l'interprétation des mesures des teneurs en radon. La détermination des anomalies radon est mise à profit pour acquérir des informations d'ordre géologique, morphologique et hydrogéologique de terrain et pour préparer et définir la campagne de prospection géophysique. - D'autre part, effectuer un recensement des émergences ponctuelles d'eau souterraine sur le bassin versant lozérien de la Truyère (730 km2), une visite des sites (sources non captées, ouvrages de captage, fontaines, abreuvoirs alimentées par des eaux souterraines) et l'acquisition de leurs données géographiques, géologiques, physicochimiques et de débits d'étiage. Cette évaluation des ressources en eau du bassin de la Truyère est également complétée par des jaugeages différentiels sur les cours d'eau situés sur plusieurs sous bassins de la Truyère, dans le but d'évaluer la " productivité " relative des différentes parties du bassin versant. Par ailleurs, j'ai également participé, de manière plus ponctuelle, à divers stade de ce projet de recherche tels que : - La campagne de mesures piézométriques sur les sites de Chinchazes et du Malzieu (aquifères alluviaux), dans le but de mettre en évidence les relations eaux souterraines /rivière et de disposer d'éléments pour une modélisation mathématique ultérieure de ces systèmes aquifères. - La campagne de sondages électriques sur les formations alluviales du Malzieu. Ces mesures géophysiques viennent en complément d'une campagne électromagnétique (EM 34) destinées à apprécier, dans le cadre d'un travail de doctorat (Université de Montpellier II) l'intérêt des méthodes électromagnétiques appliquées à l'hydrogéologie. - Le positionnement géographique, au GPS (Pro XRS,TRIMBLE), de certains points clés durant la campagne géophysique. Les rectangles et différents profils géophysiques sont ainsi géoréférencés avec la plus grande précision possible (à 0.5 m près) afin de pouvoir localiser ultérieurement les structures mises en évidences et ainsi permettre l'implantation des forages à venir.