Retours d'expériences européen

WATERPROTECT VESTER HJERK

Pays: 
Danemark
Résumé: 

Le site expérimental Danois est situé dans le Nord-Ouest du Danemark, où l’usine d’eau locale de Vester Hjerk (dans la municipalité de Skive) a une un permis de forage de 30 000 m3/an et approvisionne la communauté locale avec de l’eau potable uniquement d’origine souterraine.
Couvrant 85 % de la zone, l’agriculture intensive est le modèle dominant de gestion des terres, les nitrates et les pesticides posent un risque potentiel pour l’eau potable.
Les principales activités agricoles dans ces zones sont la production de céréales en agriculture conventionnelle et l’élevage. Les fumiers issus de l’élevage apportent une part conséquence de l’apport d’azote, mais un supplément est ajouté via des engrais.
Selon la loi Danoise, seulement un traitement simple de l’eau à l’usine d’eau est autorisé, filtration sur sable et pas de purification. La municipalité de Skive doit, avec les acteurs locaux, développer et mettre en œuvre un plan d’action local pour garantir une qualité « élevée » de l’eau souterraine maintenant et dans le futur.
Les polluants trouvés sur le site expérimental, pertinents pour la protection de l’eau potable, sont en premier lieu les nitrates, alors que les pesticides ont seulement été trouvés dans des concentrations inférieures aux normes eau potable. Avec 85 % de l’utilisation des sols dédiés à l’agriculture intensive, les activités agricoles sont les principales sources de nitrates.
Les mesures de réduction des pollutions en nitrates ont été introduites au Danemark par le plan d’action national, mis en œuvre à partir de 1985, et révisé graduellement avec des restrictions supplémentaires,  dans le but de répondre à la Directive Cadre sur l’Eau. Les plans d’actions préconisent un éventail important de mesures, qui sont destinées à l’ensemble des agriculteurs. Cela concerne : la densité maximale de stockage, le stockage du purin et l’interdiction d’épandre en hiver sur les céréales de printemps ; la fertilisation et les rotations de céréales, un certain pourcentage de cultures dérobées sur la zone, des zones tampons autour des rivières, lacs et zones sensibles ; la réduction des applications d’engrais - 15 % en dessous de l’optimum économique.
Les plans d’actions nationaux incluent aussi des aides pour promouvoir les pratiques avec les pertes d’azotes minimales. En plus des mesures règlementaires, l’usine d’eau a sécurisé et réduit les activités agricoles dans un hectare de terre agricole à proximité des forages pour réduire le risque de transport d’azote par ruissellement de surface.
En 2013, un nouvel ensemble de loi sur l’alimentation et l’agriculture a été « voté » au parlement Danois avec les mesures de réduction d’azote qui ont été modifiées ou entièrement supprimées. Suite à cela, les agriculteurs sont autorisés depuis 2017 à apporter des fertilisants pour atteindre l’optimum économique, et les réglementations sur les zones tampons ont été supprimées. Les zones tampons peuvent, cependant, encore être utilisées par les agriculteurs comme mesure de réduction équivalente à l’utilisation de cultures dérobées.
De nouvelles mesures sont en cours d’élaboration et de nouvelles approches ciblées sur les règlementations avec les plus fortes restrictions dans les zones ayant les plus fortes pertes, sont en cours de développement, mais pas encore mises en œuvres ou validées.
Malgré les différentes mesures, la concentration en nitrates dans l’eau puisée par l’usine a régulièrement augmenté depuis les années 1980, atteignant un maximum juste en dessous des normes pour l’eau potables (50mg/l pour les années 2005-2010). Des concentrations d’environ 40 mg/l ont été observées ces dernières années.
Si la baisse de ces dernières années a pour origine des réductions locales ou est lié au climat ; cette variabilité n’a pas été confirmée. Cependant, avec les concentrations actuelles, au-dessus de de 37.5 mg/ de N03/L ; une action est nécessaire selon la DCE, introduire de nouvelles mesures de réduction d’azote dans cette zone. Le besoin de mesures supplémentaires est devenu plus urgent avec la décision politique d’accorder une augmentation des doses de fertilisants.

Rédacteur du retour d'expérience: 
OIEau (utilisation des informations du site web de WATERPROTECT)
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